Friday, February 25, 2005

Ce qui devait arriver arriva

Bon, j’aurais pu m’en douter, à force de me vanter que le Cracoucas avait une santé de fer, loi de Murphy oblige, fallait bien qu’il tombe malade à un moment . Enfin, on ne va pas se plaindre, il aura tenu presque 8 semaines à la crèche, soit 38 jours complet au milieu des microbes, virus et autres saletés qui traînent dans ces endroits de débauche.

Enfin, reprenons depuis le début, mercredi soir, en allant chercher le Cracoucas, j’apprends à la crèche que les conditions d’admission dépendent de la quantité et de la qualité des excréments de mon fils . Eh oui, à partir du moment où le bébé fait « 2 selles liquides », il est interdit de séjour jusqu’à retour à la normale. Or, il s’avère que ce soir-là Monsieur Cracoucas remplit les critères…et sera donc persona non grata jusqu’à ce qu’il obtienne un sésame du grand manitou, j’ai cité, le pédiatre.

Le Cracoucas n’ayant pas de fièvre, les puer n’avaient pas jugé utile de me prévenir avant que je ne vienne pour le récupérer, mais bon, si elles avaient pensé à me prévenir, j'aurais au moins pu préparer ma journée du lendemain . Me voilà donc à 18h30, dans la rue, bébé assoupi dans son cosy dans une main, téléphone portable dans l’autre, à essayer d’organiser les jours à venir…


Première étape, appeler le pédiatre qui m’explique ce que je dois faire dans l’immédiat et qui me convoque le lendemain à 10h…il n’est pas libre plus tôt. Ensuite, mon patron – là, je dramatise un peu pour qu’il m’accorde un peu de sympathie : « ça ne va pas du toooouuuuuut ! mon bébé est malaaaaaade ! Je l’emmène chez le pédiatre demain matin, et je cherche un mode de garde, je ne sais vraiment pas à quelle heure je pourrai arriver !!!». Bon, pas le choix, le chef accepte mon absence (à condition que je greffe mon portable sur la main)…bon bon bon …

Etape suivante : trouver le moyen d’arriver chez le péd le lendemain, J. étant en tournage toute la journée en dehors de Bruxelles et avec la voiture…quelques coups de fil et on trouve un copain prêt à nous conduire…autres coups de fil et la grand-mère/messie déplace quelques rendez-vous pour garder le Cracoucas le lendemain après-midi…à condition qu’elle ait accès à l’ordi pour pouvoir quand même un peu travailler. Re-coup de fil au bureau, on exagère encore un peu : « bon, j’ai ENFIN réussi à trouver une baby sitter pour demain après midi, je vais donc ESSAYER de venir au bureau l’après-midi ».

Le lendemain, donc, visite chez le ped. Le copain-chauffeur, qui nous attend dans la salle d’attente est persuadé qu’on a pendu le Cracoucas par les pieds et qu’on s’amuse avec des instruments de torture. Et pour cause, le Cracoucas HURLE d’un bout à l’autre de l’auscultation…et pourtant, à part le tâter, le peser et lui regarder les oreilles, le nez, la bouche, le pédiatre ne fait rien de spectaculaire ni traumatisant. D’ailleurs, ce bébé qui hurle sur sa table d’auscultation est le même bébé qui faisait des grands sourires au même endroit, il y a à peine 1 semaine, alors qu’on lui piquait les fesses…allez comprendre.

Verdict : Monsieur Cracouc est mis au régime carottes/pommes pour quelques jours avec qq médicaments. Et interdit de crèche jusqu’à lundi.

On rentre, je file à la pharma, la grand-mère arrive, je cours au boulot, je prends congé pour le lendemain (vendredi) après-midi et je trouve une copine pour me le garder le matin (sont quand même cools, nos copains…).

Bref, j’ai la situation bien en main ….là où j’ai l’impression de m’être fait avoir, c’est que ce matin, en se réveillant, on a trouvé un Cracoucas en pleine forme qui chantait tranquillement à sa souris en peluche, en attendant qu’on vienne le chercher. Il a été adorable toute la journée….et quand je lui ai dit « tu nous a bien eus, en fait tu n’es pas du tout malade, tu voulais juste voir à quel point on allait se mobiliser pour toi ? », il a levé la tête, m’a regardée, m’a adressé un sourire angélique …et moi….ben j’ai fondu bien sûr