Sunday, August 26, 2007

Pourquoi?

Qu'est ce qu'on est conteeeeeennnnnts d'être dimanche soir!!!! (première fois de ma vie que je dis ça, tiens...)

Lisez plutôt:

8h ce matin (ça va, au moins, il nous a laissés dormir tard)
- pourquoi tu dors maman?
- pourquoi t'es en pyjama?
- pourquoi papa ronfle?
- pourquoi ma soeur pleure?
- pourquoi elle boit un biberon?

Bon...pour le faire taire, je l'emmène avec moi acheter le pain
- pourquoi la petite fille est dans les bras de son papa?
- pourquoi la vieille dame est pas belle?
- pourquoi on achète du pain?
- pourquoi y a plus de petits pains?
- pourquoi tu paies?

De retour à la maison
- pourquoi tu bois du café?
- pourquoi papa n'en boit pas?
- pourquoi tu mets de la confiture?

Puis
- pourquoi tu mets des chaussettes?
- pourquoi tu balaies?
- pourquoi tu fais la vaisselle?

Au déjeuner
- pourquoi on mange des carottes?
- pourquoi je peux pas avoir mon dessert avant?
- pourquoi la viande est coupée?
- pourquoi les carottes sont oranges?
- pourquoi tu veux pas que j'en mette plein par terre?
- pourquoi je dois faire la sieste?

Dans la voiture
- pourquoi on ne passe pas devant la caserne des pompiers?
- pourquoi ma soeur est à côté de moi?
- pourquoi la voiture nous dépasse?
- pourquoi je dois être attaché?
- pourquoi tu es devant, maman?
- pourquoi on est arrivés?

Au parc
- pourquoi il y a plein d'enfants?
- pourquoi ils jouent au sable?
- pourquoi le petit garçon a pris ma pelle?
- pourquoi ma soeur peut pas manger le sable?
- pourquoi tu veux pas faire du toboggan?
- pourquoi on part?

TOUTE LA JOURNEE!
- pourquoi - pourquoi- pourquoi- pourquoi- pourquoi?
Et en vous avisez pas de répondre 'parce que'
Sinon, ça devient 'ET PASSQUE QUOI????'
quant à 'Je ne sais pas', ça ne résoud pas le problème non plus: '- pourquoi tu sais pas?'

Bref.
il dort. Le moulin à parole s'est tu!
Moi, je ne me couche pas, j'étudie scrupuleusement tout ce qui me vient à l'esprit histoire de ne pas être prise de cours au prochain round demain matin.
Je pensais qu'on avait échappé à cette phase qui, je croyais, arrivait plus tôt...mal m'en a pris, elle nous tombe dessus...éxagérément éxagérée.

J'imaginais pas qu'il fallait faire preuve d'autant d'imagination pour être parents...

Thursday, August 16, 2007

Kitshissime de mère en fils

Matez moi un peu ces horreurs:













Ne sont-ce pas les pires flip-flops que vous ayez jamais vues? ('tention, il ne s'agit pas de 2 paires, mais bien d'une seule...parce que non seulement elles brillent et elles sont couvertes d'horribles Mickeys et autres Disneyries, mais en plus, l'image change en fonction de l'angle oui oui oui oh oui)

Ben voilà...nouvelle obsession du Cracoucas. Jamais sans ses flip flops.
Il les a trouvés au détour d'un rangement en prévision du déménagement...je ne savais même pas qu'elle existaient encore...

En tout cas, c'est fou le coup de madeleine que ça me fiche dès que je pose les yeux sur ces horreurs - même pas réussi à les jeter, je les ai offertes au Cracoucas, enchanté.

Juillet 1983, j'ai 7 ans moins une semaine...on vient d'arriver à Washington où il fait une chaleur torride.
Ma mère tente bien que mal de nous occuper en attendant la rentrée.

Nous, on découvre l'Amérique:
- les boules de glace tellement grosses qu'onmet plusieurs jours à les terminer (on a fait, dans le congélateur, une place spéciale pour nos glaces entamées),


-les chewing gum qui font d'énoooormes bulles



- les céréales Charlotte aux fraises (des petites boules roses au goût chimique de fraise)






Dans le but d'attrapper le plus d'anglais possible, nos parents nous forcent presque à regarder la télévision.

Yabadabadoooooooooo!



et l'incontournable Sesame Street




Afin de ne ps nous perdre dans ce nouveau monde étranger, nos parents ont pensé à deux choses:

- nous apprendre à répondre 'I don't understand, I am French' lorsque quelqu'un nous parle

- nous vêtir de ces merveilleux, magnifiques T-shirts



Fyi, I'm the middle one

(Remarquez aussi les baskets à nos pieds, que nous nous sommes vues offrir dans un souci d'intégration rapide aux autochtones, nous quin'avions jusqu'à présent porté que des sandales et robes à smocks)

Si la première méthode n'a pas fait ses preuves, la deuxième fut une réussite le jour où ils nous ont lachées dans un Toys R Us...LE PARADIS.

Jamais de notre vie nous n'avions vu autant de jouets réunis en un seul endroit. Patins à roulettes, machines pour fabriquer SES PROPRES glaces en glaçons, poupées qui faisaient des galipettes toutes seules...et j'en passe.

bref, une pure folie on en avait plein les yeux....jusqu'au moment où, au détour d'un rayon, je me suis aperçue que ma petite soeur et moi avions perdu nos parents.

Je panique tout de suite (ben oui, c'est pas avec une 1/2 phrase en anglais - j'ai pas réussi à la mémoriser en entier, leur phrase à la noix - que je vais pouvoir me faire comprendre). Le magasin est immense...je suis l'aînée des 2, elle est sous ma responsabilité...je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps.

Ma soeur qui jusqu'à présent tentait de me rassurer, me voyant pleurer, se dit qu'il est peut être nécessaire qu'elle s'y mette aussi, des fois que nous soyons réellement perdues.

Une femme vient nous voir et nous dit des choses incompréhensibles. 'I don't undowwstaindeeee!' lui dis-je entre 2 hoquetements.

Elle nous emmène à l'accueil. Nous on continue de pleurer en disant chacune à notre tour 'I don't undowwwwstaindeee'

(par la suite, j'ai d'ailleurs cru pendant des mois que si j'avais au moin su la 2e partie de la phrase 'I am French', tout ce serait arrangé comme par magie. J'en étais sûre!!!)

Bref.

L'histoire se termine comme ça: une femme a remarqué le T-shirt de ma grande soeur qui était sagement restée avec les parents (par ailleurs pas du tout inquiets de nous avoir perdues - l'histoire en entier a dû durer 5mn à tout casser - ça m'a paru une éternité!). Et entre 2 larmes, nous avons vu notre papa arriver à l'accueil pour nous sauver des griffes de ces méchants étrangers qui n'understandaient pas 'I don't undowwwstainde'

Et c'est là qu'interviennent les horribles flip-flops...nous étions là pour me choisir un cadeau d'anniversaire puisque j'allais avoir 7 ans, l'âge de raison la semaine suivante.

en les apercevant, j'ai su que c'était CA mon cadeau de 7 ans!!! Mes parents ont bien tenté de me proposer autre chose, mais non, c'était elles, mes chères chaussures, que je voulais.

Je suis sûre que j'ai eu plein d'autres cadeaux d'anniversaire la semaine suivante. Mais 23 ans plus tard, je ne me souviens que des flip flops.

Alors vous pouvez comprendre à quel point que suis ravie que mon fils ait des goûts de chiotte...ça me laisse une excuse de garder ces horreurs dans ma maison encore quelques années.

(puis vu à quel point je suis désordonnée, c'est quand même un miracle que la paire soit restée intacte toutes ces années!)

Tuesday, August 14, 2007

Démonstration de la véracité de l'expression 'mentir comme un arracheur de dents'

Cette fois, ce n'est ni du Cracoucas, ni de Dragounette qu'il s'agit, mais bien de moi et ma dent. Ou devrait-je dire feue ma dent?

Bon, je dois dire que pendant ma...enfin MEs grossesses, j'ai pas tellement tellement été chez le dentiste. Et l'adage 'un bébé = une dent' s'est donc avéré vrai (enfin, un an après ma 2e grossesse, le bébé est-il réellement la cause de la perte de ma dent? Là n'est pas la question)....je penche plutôt pour une conspiration dentistesque, une sorte de punition de n'y être pas allée régulièrement l'année dernière.

De fait, lors d'une visite de contrôle, v'là-t'y pas que ma dentiste m'annonce que mes dents sont en pleine forme...si ce n'est la dent de sagesse en bas à gauche qu'est pas très jolie, qui gagnerait à être soignée....mais qu'il vaut mieux carrément l'enlever. En plus, apparemment, je n'ai pas été assez sage, ladite dent n'a et n'aura donc pas de copine au dessus d'elle...autant dire qu'elle est inutile.

'je vous conseille de la faire retirer. Chez mon mari' m'annonce la dentiste.
Ben voyons!

Je reste sceptique: 'que va-t-il se passer si je ne la fais pas arracher?'
'oulàlàlàlà madame! Vous risquez une belle rage de dents' et la voilà partie dans une description peu rassurante d'une rage de dent typique.

'euuuuh et ça fait mal quand on l'arrache?'
'mais non! vous êtes endormie. Après, ça fait un peu mal quand ça se réveille. Rien de grave'

Soit. Je me résigne donc et prend rendez-vous la semaine suivante, un jeudi matin. L'infirmière m'assure que je pourrai retourner travailler juste après l'extraction.

Bon ben c'est elle qui s'y connait, hein...

je passe tout de même les jours qui précèdent l'extraction à un peu stresser...'Mais voyons', me dit M. Fenouillard, 'tu as survécu à 2accouchements, tu ne va pas avoir peur de ça quand même!'

Ah oui, m'enfin, mes accouchements:
1) étaient sous préidurale
2) avaient une merveilleuse issue

Le jour-J arrive...et il semblerait que je sois un peu nerveuse 'tu as un petit peu peur du dentiste, maman?' me demande le Cracoucas, du haut de ses presque 3 ans, alors que je m'étais bien gardée de ne parler d'aucune angoisse devant lui...

A 10h, me voilà donc sur le fauteuil du dentiste.
J'avoue à mon bourreau que je suis un peu angoissée. il me regarde bizarrement, limite à me traiter de chochotte et me rappelle qu'on va m'endormir la zone autour de la dent et que par conséquent, je ne sentirai rien!

Et le voilà qui enfonce à 3 reprises une aiguille longue comme mon majeur au fond de la bouche.
Ah ouais. Comme ça. Ben, c'est pas si agréable que ça.

Lorsque ma dent est endormie, je vois arriver l'assistante avec...un écarteur et un aspirateur à bouche et la voilà qui se met à faire le ménage dans ma bouche.

Pendant ce temps, le dentiste commence sa charcuterie - etje le vois tout à coup sortir un...TIRE BOUCHON! Si si si!
Tiens, la preuve en image:



Et puis il ne fait pas dans la dentelle, hein! Ma machoire est ballotée de part et d'autre, mes yeux pleurent, le dentiste grogne et s'énerve. Il m'explique ensuite que ma dent est ben ancrée: l'une des racines est divisée en 2 et il a du mal à attrapper les bouts de racine au fond...et le voilà qui insiste avec tous les instruments qui lui tombent sous la main.

Bon, en soi, je m'en fiche, hein, je ne sens rien et sur le coup, ça me fait limite sourire (enfin, c'est pas comme si j'avais le choix de toutes façons - avec ses écarteurs, l'assistante me force de toutes façons à sourire tout en passant toujours l'aspi dans ma bouche).

Avec un soupir de satisfaction, le dentiste m'annonce enfin que c'est terminé...et me montre un espèce de caillou sanguinolant en guise de trophée.
bêêk.

Je m'empresse de le remercier et je file à l'accueil pour payer, sans oublier de noter ses recommandations: dafalgan si ça fait mal, bains de bouche dès le lendemain et ne pas manger chaud pendant 24h. Dommage avec le temps qui fait en ce 9 août, j'aurais bien envie d'une bonne soupe.
Enfin...

Je fonce au bureau en passant d'abord à la pharma du coin faire un stock de dafalgans et d'iso bétadine buccal.

Bon, les premières heures qui suivent la charcuterie se passent mieux de prévu. Ma collègue me somme de rentrer, mais moi, je vais très bien....je bavouille juste un peu sans le savoir, anesthésie oblige...et je prends garde de ne pas trop répondre au téléphone, parait qu'on croirait entendre un ours.

A midi, je décide même d'aller faire les soldes avec Gaëlle. Même pas peur.
Sauf que...en oui, sauf que...tout à coup, ma bouche se réveille et je me mets à gémir doucement. La vache! Vite un dafalgan!

Gaëlle, voyant ma mine déconfite, me propose de me ramener chez moi...j'accepte immédiatement.

et me voilà prostrée sur mon canapé n'osant plus bouger. Trop mal! lorsque M. Fenouillard m'appelle, je fonds en larmes comme un bébé.

Je passe l'après midi en boule sur le canapé...ma BM me ramène les enfants, j'aurais jamais réussi à aller les chercher....

Fin de journée terrible, TERRIBLE!

Le lendemain: MIRACLE! Même plus mal! rien, que dalle! Si ce n'était pour le gros trou noir au fond de ma bouche et les bains que je dois commencer ce jour là (à vomir tellement l'iso bétadine a mauvais goût), je ne me souviendrais même pas que je me suis fait arracher une dent la veille.

Toute guillerette, me voilà qui file au bureau.
La journée se passe sans encombres...jusqu'au soir.

Ah oui, là, tout à coup, j'ai mal...et me voilà qui arrive à tenir le WE à coup de dafalgans, c'est la seule solution pour ne pas me taper la tête contre les murs. En cas de grosses crises, je n'ouvre la bouche que le minimum nécessaire, il en va de ma survie et de celle de mes proches (que je menace de frapper s'ils osent me chercher).

Lundi matin, toujours mal...et puis je trouve que ça sent le cadavre là dedans. Pas de chance...j'ai commencé des cours intensifs d'espagnol tous les matins et je ne peux donc pas appeler mon dentiste dans la matinée poru savoir si ce mal qui dure depuis 4 jours est normal (oui parce que souvenez vous 'ça fait un peu mal quand ça se réveille', c'est ce qui m'avait été annoncé).

Première chose que je fais donc en arrivant au bureau: j'appelle le cabinet du dentiste. L'assistante me répond...'m'enfin madaaaaaaaaaame! c'est normaaaaaaaal d'avoir maaaaaaal! c'est une PLAIE que vous avez, ça doit durer au moins une semaine'

Ah tiens....il me semble qu'ils aient omis ce minuscule détails avant, pendant et juste après l'extraction.

Bon, me voilà donc rassurée, encore 3 jours de dafalgans et il n'y paraitra plus.

Sauf que...les daflagans, bah à force de m'en bourrer, il ne font plus d'effet et je me réveille presque en hurlant pendant la nuit. Le lendemain, je prends soin d'en prendre la dose maximum pour supporter les 4h30 d'espagnol qui m'attendent....
Ca fait absolument 0 effet et me voilà me tenant la machoire pendant tout le cours, avec comme seule phrase qui me vient à l'esprit 'me duelen los dientes!!!' (pas de chance, aujourd'hui, on n'apprend pas les parties du corps mais les parties de la maison...pas de dientes donc).

Bon voilà, j'ai survécu tant bien que mal (et plutôt mal) jusqu'à ce soir, où excédée, fatiguée, énervée, j'ai appelé la dentiste de garde (demain 15 août...les dentistes se font rares).

Et la voilà qui me dit 'bien sûr que si ça fait mal, une extraction de dents! Enfin! Vous avez besoin d'antibiotiques et d'un anti-inflammatoire plus puissant!!! Je veux vous voir demain à 11h'

Ah oui? ben alors, il a bien menti comme un arracheur de dents, mon bourreau...CQFD

Sunday, August 12, 2007

Plus on est de fous...

Encore une petite 'cracoucasserie', alors qu'on visitait la future maison dans laquelle on devrait...enfin, on espère pouvoir déménager dans quelques semaines.

Un ouvrier coupe du bois avec ue scie électrique.
"C'est quoi, ce bruit, papa?"
"C'est Mafou qui coupe du bois" répond le père.

10 minutes plus tard dans la voiture:
"c'était quoi le bruit dans la maison, hein? C'était quoi, maman le bruit? Hein, le bruit dans la maison, c'était quoi?" (oui, le Cracoucas a développé une tendance à répéter inlassablement ses questions sans même nous laisser le temps de prendre notre souffler pour répondre...)

"C'était Mafou" réponds-je, profitant d'un rare instant ou le Cracouc reprend sa respiration.

"Meuh non! C'était pas TON fou, c'était le fou de mon papa!" me rétorque-t-il alors.