Saturday, February 03, 2007

Samedi

Un samedi comme les autres dans la fenouillard-family:

7h30: un bruit dans le babyphone. Monsieur Fenouillard et moi faisons la sourde oreille...jusqu'à ce que je prenne un ton agacé "Dragounette pleure, je te signale" et Monsieur l'ours de se lever en grommelant pour me ramener Dragounette.
Je ne sais pas pourquoi je prends ce ton agacé...certainement, parce que visiblement, ça fonctionne bien: ça fait un certain temps que je n'y suis plus allée, moi, chercher la Dragounette le samedi matin aux aurores.

Je branche Dragounette et on se rendort.

7h40, le bruit d'une porte qui s'ouvre, celle du Cracoucas...on refait la sourde oreille...si on ne bouge pas, peut être va-t-il aller se recoucher? Mouais, faux espoir. Par mégarde, j'entre-ouvre un oeil...je te tombe nez à nez avec le cracoucas en train de m'inspecter les narines. Le cri de surprise que je pousse me trahit et voilà que le Craoucas grimpe sur le lit, en écrasant sa soeur au passage et s'installe entre nous, accompagné d'une bonne vingtaine de peluches.
"C'est ça, mon Cracouc, viens dormir à côté de nous...mais tu dors, hein?"
"Oui maman" répond l'ange.

10 secondes de paix.

"Oublié le chien"
et hop, il écrase soeur, père et mère pour aller chercher un horrible chien en peluche.
il revient, se réinstalle (en nous réécrasant au passage)

7 secondes de paix.

"oublié le bus"
tentative d'écrasage pour aller chercher le bus des Little People - euh...mon chéri, c'est pas l'heure. On dort encore. Si tu veux, tu peux aller jouer au bus dans ta chambre mais pas ici.
"NAN! Veux bus ici"
Dans tes rêves mon petit pote!

il part le chercher....

30 secondes de paix.

je me rendors - enfin, je somnole....mais je suis tirée de mon presque sommeil pas un cri effroyable:
"Oùùùùùù, buuuuus?"

Grrrrr. Je fais la sourde oreille...et j'y arrive mieux que Monsieur Fenouillard qui se lève, sans un mot, installe son fils par terre dans sa chambre avec le bus retrouvé sous son lit et retourne se coucher.

2mn30 de paix avec la ravissante petite musique du bus des Little People comme bruit de fond.

"Maman, 'aconter une histoire?"
Et MMM....
hop, on écrase encore le père, la mère et la soeur et bong, je me prends un livre dans la figure.
Je tente d'ouvrir les yeux..impossible. LITTERALEMENT impossible.
"Mmmaaaaaammmmaaaaannnnn! Une histooooooiiiiiire!!!!!"
Bon...j'arrive à entreouvrir un oeil, le temps de voir de quel livre il s'agit. L'avantage, c'est que le Cracoucas a ses périodes. il nous arrive donc régulièrement de devoir lire le même livre 5 fois par jour pendant quelques jours.
Et à la longue, on les connait donc ar coeur.
je commence donc en gardant les yeux fermés "Barpapa est dans son jardin avec toute sa famille. Pendant que Barbalala fait de la musique, Barbidou a décidé de mgnmgnmgnmgnmmmmmmmmmmhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh"

Je me rendors.

"MAMAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!!"

AAAARGH! Réveil en sursaut.
Où en étais-je? Ah oui "Barbapapa dans son jardin (...)et me voilà lancé dans l'histoire (...) ils marchent longtemps décident de faire leur maison là"
"NNNNNNNAAAAAAANNNNNNN maman a oublié 'ils dorment sur la colline'!"

Pffff s'il le connait par coeur, le livre, pourquoi ne se le raconte-t-il pas?

Je rectifie et termine l'histoire.
"Enco'e une histoi'e, maman?"

Non, maintenant on dort un peu.

"D'acco'd!"
Et voilà le Cracoucas qui se tortille pour trouver une position confortable, qui me taxe mon oreiller, qui se relève pour tirer les poils du bras de son père, qui se rallonge à contre-sens, qui tente d'étouffer sa soeur avec l'oreiller taxé...Et j'en passe.

Tant et si bien que je me lève...de toutes façons, la Dragounette commençait aussi à s'y mettre (elle n'a pas dû apprécié la tentative d'étouffement).

Je tente de rester patiente jusqu'à ce que Monsieur Fenouillard, qui profite du calme retrouvé dans notre chambre pour terminer sa nuit, se lève.

En attendant, je raconte des histoires au Cracoucas en berçant le transat de Dragounette d'un pied et en m'injectant mon café direct dans les veines.

Le samedi matin, à 11 heures, j'ai gym.
Toujours la même gym postnatale où je retrouve mes copines anciennes baleines.
Pour rien au monde, je ne raterais ma gym: une heure entière en dehors du boulot RIEN QUE POUR MOI! Même si je vois souvent des étoiles pendant les exercices et je baille à m'en décrocher la machoir pendant toute l'heure, ça vaut trop le coup.
Surtout quand, dans le vestiaire, on ricane comme des poules en pensant aux papas qu'on a laissés SEULS avec les enfants!

Quel bonheur!