Tuesday, December 06, 2005

Saint Nicolas, patron des écoliers...

Saint Nicolas est passé hier à la crèche.


Depuis quelques semaines, les puers n'avaient que ce mot à la bouche...les parents étaient 'les bienvenus' selon elles, mais j'ai vite compris que leur présence était quasi obligatoire, à moins de force majeure. Bon, moi, de toutes façons, il était hors de question que je rate ça et je me suis empressée de prendre congé. J aussi a déplacé qq rendez-vous. Au moins, cette fois, on ne passerait pas pour les parents indignes qui laissent toujours leur fils être le dernier à la crèche le soir.

Donc hier, nous voilà partis tous les trois à la rencontre du grand Saint...La veille, en récupérant le Cracoucas, j'avais retrouvé les puers dans un état d'effervescence exceptionnel. La section des grands étaient interdite d'accès: on préparait mystérieusement l'arrivée du vieux barbu.

Le jour-j donc, arrivés à la crèche, je m'aperçois que l'événement est plus important que je ne l'imaginais: la majorité des parents étaient là, beaucoup accompagnés des grand-parents, parrain, marraine, voisins et j'en passe. A peine arrivés, nous voilà tous précipités dans la section des petits en attendant l'heure où arriverait St Nicolas. L'occasion soit-disant de voir nos enfants dans leur 'environnement de tous les jours', en réalité, une belle pagaille. Alors que cette pièce accueille d'habitude une douzaine d'enfants jusqu'à 18 mois, 2 puers et l'occasionnel parent de passage pour déposer/récupérer sa progéniture, ce jour-là, on ne pouvait pas mettre un pied devant l'autre.
Petits et grands couraient dans tous les sens, sous l'oeil fier des parents, grand-parents, parrain, marraine, voisins etc. Il faisait intenable de chaud...mais bon, nous sommes restés stoïques et en avons profité pour admirer les dessins du Cracoucas, accrochés au mur pour l'occasion.

Vint alors l'heure de descendre chez les grands à la rencontre de St Nicolas. Entrée très cérémoniale: chaque parent à son tour devait descendre, son enfant dans les bras, poser pour la photo prise par un photographe professionnel, tout en admirant les jôôôôôlies décorations des puers. Le Cracoucas évidemment, ne perd pas le nord, repère les chips et biscuits prévus pour le 'verre de l'amitié' et pousse un 'niam niam' purement gourmant puisqu'il s'était enfilé son bib d'une traite à peine 1 heure auparavant.

Une fois tout le monde entré dans la salle, on frappa à la porte...et apparu St Nicolas. A ce moment-là, les réactions furent bien différentes: les plus petits (moins d'un an) s'en fichaient comme de l'an 40...les plus grands n'avaient pas l'air rassurés. Seuls les adultes étaient émerveillés et ne cessaient de mitrailler tout ce qui bougeait avec leur appareil photo.

Chaque enfant fut appelé pour s'asseoir sur les genoux de St Nicolas et recevoir son cadeau. Les plus petits, Olivia, Martin et Sasha en premier, font de beaux sourires au vieux monsieur tout en machouillant sa longue barbe...Martin en profite même pour lui adresser un rototo assorti d'un crachat de régurgitation.

Vient alors le tour des moyens: Claudia, Thibault, Eléonore et le Cracoucas. Et là.....CATA. Concours de hurlements. Thibault gagne haut la main, mais il avait une longueur d'avance: il s'était mis à hurler dès l'arrivée de St Nicolas. Eléonore s'endort rapidement après son passage: ça crève de s'époumonner de la sorte...Claudia et le Cracouc, quant à eux, oublient vite la raison de leurs cris et se jettent sur la table de victuailles.
Les plus grands, on ne les a pas vus passer, trop occupés à tenter de calmer les hurlements.

Un p'tit verre avec les autres parents, où on en profite pour échanger quelques banalités ('mon petit Cracouc joue bien avec votre petit Thibault'...'Votre petit Cracoucas a frappé ma petite Eléonore'...ben elle n'avait qu'à pas le mordre gnark gnark etc), un dernier bisou au Cracouc, j'attrappe le paquet de bonbons que St Nicolas lui a apporté (ben oui, il me faut du courage pour la journée) et je file au bureau.

Elles étaient contentes, les puers, de leur petite fête....mais à mon avis, on ne les reprendra pas de sitôt. Le soir en récupérant le Cracoucas, les 2 qui restaient étaient affalées dans des fauteuils, gradant difficilement un oeil ouvert, les beaux habits du dimanche tout abîmés par les mains salies des enfants.

Quelle belle tradition que celle de la St Nicolas...

Wednesday, November 23, 2005

Le mystère de la poussette disparue ou comment passer pour une idiote auprès de son mari

Depuis que j'ai recommencé à travailler, on a remis en place une organisation minutée le matin et le soir. En gros, ça se passe comme ça:

7h: mon réveil sonne. J et le chat continuent à ronfler à côté de moi...et moi, ben j'en profite pour ne pas entendre le réveil.

7h30: 2e réveil qui sonne. Je me tire difficilement du lit (toujours sous les ronflements de J et le chat). Je mets en route mon café, file sous la douche, éteins le café, m'habille en vitesse et je profite de quelques minutes de calme pour prendre mon petit déj tranquillement en lisant les nouvelles sur Internet. Ensuite, je prépare le bib, et je vais dans la chambre du Cracoucas, qu'on aurait mieux fait de baptiser Grossbouf, où je suis accueillie par un 'niam niam' vorace, qui en réalité signifie 'ça suffit les calins, maman, file moi mon bib ou je fais un malheur!' Quelle ingratitude!! Bref, j'installe Monsieur Cracouc à côté de son père, et j'en profite pour filer à la salle de bain pour terminer de me préparer.Un dernier bisou à mes hommes et je m'eclipse discrètement avant la fin du bib pour éviter les pleurs.

Et me voilà partie pour ma journée de travail.Pendant ce temps, le Cracoucas-Grossbouf termine son biberon, J se lève, s'habille, habille son fils, et ensemble ils filent à la crèche avec la poussette qu'il laisse dans la pièce réservée à cet effet. La poussette est primordiale étant donné que 4 fois sur 5, c'est moi qui récupère le Cracoucas à la crèche et nous rentrons à pieds à la maison.

Seulement, vendredi, ça ne s'est pas passé comme ça...une urgence au bureau fait que je dois prendre mon métro plus tard que prévu, et que je rate ma correspondance pour attrapper le bus qui me mène à la crèche. Me voilà donc qui galoppe dans les rues de Bruxelles, heureusement que j'ai de bonnes chaussures, ça fait belle lurette que j'ai abandonné les talons en prévision de ce genre d'urgences.

Arrivée à la crèche, inutile de dire que le Cracoucas est le dernier bébé - ça arrive au moins une fois par semaine, merci les transports en commun bruxellois.

Monsieur Cracouc m'accueille en faisant quelques pas vers moi, et la puer, ravie, m'explique qu'il est sur le point de marcher, toute la journée, il a fait quelques pas...Bref, j'habille mon fils pour affronter le grand froid qui règne depuis quelques jour, je le prends dans un bras, dans l'autre, mes dossiers que je voulais potasser pendant le week end...et je file à la 'pièce à poussettes'...que je trouve vide! Pas une seule poussette et certainement rien à 'notre' emplacement, entre la poubelle et la porte.

Bon...J a dû oublier de me la laisser. Du dernier petit doigt qui me reste de libre, je sors mon téléphone de ma poche, et tente de joindre J histoire de m'assurer qu'il a bien laissé la poussette ce matin . J me répond...rien du tout puisque je tombe sur son répondeur. Plus de puer en vue, elle doit être montée ranger des choses dans le bureau. nous voilà refaits Bon je m'apprête à partir lorsque mon téléphone, que j'avais rerangé entre temps, se met à sonner.Pensant que c'est Jérôme qui me rappelle, je réponds un peu aggressivement 'oui?" Oui bonjour, c'est le Coq...je voulais savoir si tu savais ce que J veut pour son anniversaire'.
Il choisit son moment, ç'ui là...je rappelle que j'ai un bébé de bientôt 10 kg dans un bras, un dossier rempli de papiers dans l'autre et un téléphone prêt à glisser de mon cou que seul mon petit doigt retient...Du coup, tout en parlant, je me dirige vers la sortie en essayant d'abréger la conversation (de toutes façons, je ne sais déjà pas MOI ce que je vais offrir à J, il manquerait plus que je refile de tuyaux aux autres...)

Et voilà qu'en essayant de raccrocher, je sors de la crèche et CLAC, la porte ferme derrière moi. Bon, cette porte ne s'ouvre que de l'intérieur à moins de sonner, mais leur système d'ouverture est branché au téléphone et je ne vais quand même plus déranger la puer pour qu'elle m'ouvre.

Je commence donc à marcher, papiers, dossier, bébé sac et tout le tralala que j'arrive tant bien que mal à garder dans mes bras.il me vient alors une idée...le Cracoucas marchotte? Eh bien désormais, il fera mieux que ça, il va MARCHER une partie du chemin . Je le pose...il fait 3 pas et se laisse lourdement tomber sur les fesses. Je lui tends la main pour l'aider, mais c'est peine perdue, monsieur refuse désormais même de tenir debout. Hop, je le reprends dans mes bras et continue mon chemin. Tous les 5 m, je me trouve obligée de m'arrêter pour changer les dossier et le bébé de bras, histoire de ne pas avoir de crampe.

DRING, le téléphone sonne. Je tente de dégager mon petit doigt en manquant de faire tomber le Cracoucas. 'Salut! c'est Charlotte! Dis tu veux pas aller au ciné dans une heure?' mouahahahahaha Mouhahahahah MOUHAHAHAHAHA me voilà prise d'un fou rire irrépressible. Je termine ma conversation et c'est reparti. On a dû faire 20 mètres en 20 minutes Là dessus, il se met à pleuvoir. Je décide donc que j'irai plus vite en prenant le Cracoucas sur mes épaules. Mais Monsieur refuse d'obtempérer et se jette en arrière une fois perché sur mes épaules tout en hurlant 'niam niam'...c'est qu'il commence à avoir faim.

Le téléphone re-sonne et en une seconde, splatch, mon dossier tombe dans une flaque, le téléphone glisse de ma main et atterrit 3 m plus loin et Monsieur Cracouc, je le rattrappe de justesse. Je le pose (debout) il s'empresse de s'asseoir dans la flaque la plus proche. A ce stade là, ça n'a plus d'importance pour moi, son pantalon est trempé et dégoutant, il passera à la machine dès mon retour.

Bon, je ramasse mon téléphone juste le temps de crier à ma mère (puisque c'était elle qui téléphonait) que je la rappelle plus tard, je ramasse en vrac papiers, dossiers, bébé, sac, tous aussi trempés et sales les uns que les autres et me revoilà partie....on arrive finalement à la maison au bout d'1/2h de marche entrecoupée d'arrêts ramassage/changement de bras/téléphone etc.Jérôme rentre plus tard et me soutient que la poussette est à la crèche. En effet, elle n'est ni dans le vestibule, ni dans sa voiture...

Je vous passe les détails de mon week end de portage du Cracoucas. Au moins, on peut dire que j'ai bien fait travailler les muscles de mes bras ce week end...

Lundi matin arrive avec le même rituel que vous avez lu au début de l'histoire...Mal réveillée (le lundi, je dois partir plus tôt pour passer à l'agence d'interim), je me retrouve dans un métro bondé, je me plante de station (ouais, je sors trop tôt du métro. Ca vous fait rire? Moi non ), je rêve d'un café une fois arrivée au boulot....lorsque le téléphone sonne.
C'est J: 't'es bigleuse ou quoi?'...oulàlà, c'était vraiment pas le truc à me dire un lundi matin alors que je suis de si mauvaise humeur, le métro bondé n'aidant pas...Il s'avère qu'alors que le Cracoucas et J arrivaient à la crèche, ils ont trouvé la poussette rangée à sa place, entre la poubelle et la porte.

Mais je vous JURE qu'elle n'y était pas le vendredi soir...on ne voit que ça en entrant dans la pièce à poussette et là vraiment, il n'y avait rien.

Enfin, depuis, J me regarde régulièrement du coin de l'oeil en se marrant. Quant à moi, je suis sûre que des parents sans poussette voulaient profiter du week end pour promener leur progéniture et ont piqué la poussette en pensant qu'elle avait été oubliée...et l'ont ramenée discretos à la première heure lundi matin.



PS: quelques jours plus tard, le mystère a été éclairci, non non, je ne suis pas folle. Il s'avère qu'une grand-mère venant récupérer son petit-enfant à la crèche a pris par mégarde la poussette. Sympa de faire ça un vendredi soir...

Thursday, September 29, 2005

La peur de ma vie ou de la nocivité des jouets d'enfants

Alors que je profitais du fait que J. assurait la réalisation d'un quelconque match de foot ce soir, en me faisant une petite soirée plateau-télé etc, je viens d'avoir la trouille de ma vie grace à mon ami Marc! Oui oui, du fin fond de la France -enfin, du Havre - il arrive à me fiche la trouille...enfin, non en réalité, ce n'est pas de là où il est cette nuit que j'ai réussi à avoir la peur de ma vie.

Remontons quelques mois en arrière, lorsque, lors d'un passage à Bruxelles, il a eu la merveilleuse idée d'offrir à ma progéniture un jouet, certes, ravissant, géniale invention, mais relativement bruyant, je cite: la maman canard et ses bébés, baptisé LE COINCOIN...Bon en soi, le jouet n'est pas nocif, ni tellement dérangeant, on s'y fait à ce bruit de coincoin et entre nous, il me dérange largement moins que le Dark Vador en peluche quicrie 'YOU DON'T KNOW THE POWER OF THE DARK SIDE', ni que le chat-mégablok qui chante des miaou-miaou insupportables à longueur de journée.

Bref, le coincoin est mignon et marrant. Enfin, c'est ce que je pensais jusqu'à ce soir.Donc après 2 émissions consécutives de Delarue (l'une sur une chaine belge, l'autre sur une chaine française), j'ai décidé que j'avais assez pleuré sur le sort des gens et je suis allée dans le bureau surfer un peu sur le net avant d'aller me coucher.

Et voilà que dans l'obscurité de notre salle à manger/cuisine, sort un bruit effrayant (faut dire que les choses prennent une autre ampleur lorsqu'on est seule un soir de pluie, avec pour seule compagnie un bébé qui ronfle et un chat qui a disparu de la circulation depuisqu'il a eu ses croquettes tant attendues).

Bref, le bruit donc: COINCOINCOINCOINCOINCOINCOIN
Je sursaute puis je me reprends...C'est certainement le chat qui aurait malencontreusement tiré sur la ficelle en passant.

Quelques minutes plus tard, rebelotte: COINCOINCOINCOINCOINCOINCOIN...sauf que cette fois, je m'aperçois que depuis le début, le chat dort comme un loir sur le moniteur de l'ordi, à 20 cm de moi....Mon sang ne fait qu'un tour: de deux choses l'une. Soit mon fils est un véritable génie qui non seulement a appris à marcher depuis que je l'ai couché quelques heures auparavant, mais en plus, il sait sortir de son lit tout seul, soit je ne suis pas seule.

Et me voilà à arpenter l'appart, le rouleau à patisserie dans une main, un manche à balais dans l'autre, à la recherche de...je ne sais pas de quoi en réalité...de la 'chose' qui aurait pu déclencher le coincoin...

Mes recherches sont infructueuses, je me barricade donc dans le bureau, coincoin caché sous la table et emmitoufflé dans un pull au cas où il se déclenchait encore et me provoquerait un arrêt cardiaque, à attendre le retour de J. tout en espérant que 'la chose' ne s'en prendra pas à mon fils qui est seul, livré à lui même à l'autre bout de l'appart.

Et c'est cachée sous une couverture, les yeux fermés, sous la chaise du bureau que J. m'a retrouvée à son retour...il s'est bien foutu de ma tronche...quant au Cracoucas, quand j'ai osé aller le voir dans sa chambre, il ronflait à poings fermés...il en faut plus qu'un malheureux coincoin pour troubler son sommeil. Tant mieux.

Monday, September 19, 2005

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Ecrivez-nous sur Cracoucasss@gmail.com
Les commentaire ne sont pas faciles à mettre sur ce blog, un mail est plus rapide.

Wednesday, September 07, 2005

nuits mouvementées, parents crevés

J'étais tranquillement sur la banquise en train de gagner à la belotte contre Wallace, Gromit et un ours polaire lorsque des hurlements m'ont ramenée à la réalité…C'est assez râlant, pour une fois que je gagnais…
Bon, où suis-je ?
Des draps tout doux, une grosse masse à ma gauche…ça ça doit être J. que les hurlements n'ont apparemment pas réveillé...ben je dois être dans ma chambre et c'est la nuit…Et les cris, bien sûr, ce sont ceux du Cracoucas.
Serait-il déjà l'heure du biberon du matin ? D'un geste incertain, je cherche mon réveil, sur la table de nuit, derrière un mouchoir usé, une pile de livres, et ma tasse de tisane de la veille…que je m'empresse de faire tomber dans un fracas qui ne réveille toujours pas J.

J'atteins enfin le réveil. Il est 4 heures du mat…Et le Cracoucas hurle toujours. Je me lève et fonce dans sa chambre et le découvre…trempé de pipi…le pauvre, sa couche a débordé et ça ne doit pas être confortable. Je décide donc de le changer de la tête aux pieds. Comme les nuits sont un peu fraîches en ce moment, je change body, pyj etc – le Cracouc, content de son sort gazouille gentiment. Cependant, au moment de le recoucher, le voilà qui se remet à pleurnicher. Tant pis, je le laisse dans son lit, il va bien s'endormir, non ? On est en plein milieu de la nuit….

Je m'affale sur mon lit et là….les hurlements reprennent…et réveillent J. Incapable de bouger, trop fatiguée, je fais la sourde oreille en espérant que le papa ira s'occuper de son fils. Visiblement, ma manœuvre fonctionne et J. se lève pour tenter de calmer le Cracoucas…Sauf qu'il n'y arrive pas tellement…et que ça crie encore dans la chambre d'à côté. Et là, ô horreur, j'entends que ça bouge à l'étage du dessus: les cris ont réveillé le voisin du dessus qui n'est autre que le propriétaire, un célibataire endurci qui n'a que faire de nos histoires de bébé qui fait ses dents...

Je me lève donc et en entrant dans la chambre du Cracouc, je remarque tout de suite l'odeur nauséabonde..."mais...il a fait caca, tu ne l'as pas changé?" et J. de me répondre "ben non, je pensais que tu l'avais fait"...oui, évidemment, je l'ai changé....mais depuis...apparemment, il y a eu un nouveau caca...et apparemment, ce nouveau caca a débordé...

Bon, je reprend le Cracouc, je le rechange, changement de pyjama, changement de body...je prends sa temp...37°...rien quoi... Comme il se mordille beaucoup le doigt et qu'il a l'air d'avoir mal aux dents, un petit coup de dolodent et je le recouche. Je vais me laver les mains sous les cris du Cracoucas qui ont repris de plus belle au moment où je l'ai recouché...et je retourne vite dans sa chambre, pour le calmer, trop gênée vis à vis du propriétaire....et là, je m'aperçois que malgré la couche, le pyj et le body propres...l'odeur persiste...Et de fait, pendant que je me lavais les mains, le Cracouc en a profité pour refaire un caca...3e changement de bébé, donc, mais cette fois on a de la chance, pas de fuites, on peut donc garder ce body et ce pyjama. Ouf! Parce que ma réserve commence sérieusement à diminuer comme une peau de chagrin.

Dernier calin au Cracoucas (ou du moins, c'est ce que je pense...) et je le recouche....et il se met à hurler. Je reste donc à côté de lui un petit peu. Et là, bah je suis un peu prise au piège. Plus le droit de bouger sans déclencher les cris de mon adorable fils. Alors commence une longue période où au fur et à mesure que Monsieur Cracoucas semble s'endormir, je fais un cm de plus pour m'approcher de la porte....ça y est, j'y suis presque...encore 5 cm...4...3....2.....OUIIIIINNNNNNN! les pleurs reprennent et on recommence tout à zéro.

Ce petit cinéma dure un certain temps....je crois que 5 fois, j'ai manqué d'atteindre la sortie de la chambre. Finalement, plus que lassée et de plus en plus gênée pour le voisin proprio et puis aussi pour J. qui doit travailler le lendemain...je craque et je prend le Cracoucas avec moi et ensemble on va se coucher dans mon lit. Ca arrive très rarement qu'on le fasse, je me dis qu'une fois tous les 36 du mois, ça ne doit pas faire trop de mal...enfin, j'essaie surtout de me rassurer...

1/4 d'heure de répit...je m'endors presque...mais le Cracoucas, qu'est-ce qu'il bouge! Visiblement, il n'est pas prêt de dormir. Au moins, il reste allongé. MAis il commence par me frapper un peu sans le faire exprès, puis à s'intéresser à mes narines dans lequelles il enfonce son doigt, puis ce sont les poils des bras de son père qu'il s'amuse à tirer...tant et si bien qu'au bout de quelques minutes...J et moi craquons tous les deux.
"Tant pis pour le propriétaire....on le remet dans son lit et on le laisse pleurer jusqu'à ce qu'il s'endorme".
Visiblement d'accord, J. ramène le Cracouc dans son lit. Celui-ci pleurniche 2 minutes et s'endort....comme si les 2h30 qu'on venait de vivre n'avaient pas existé...ALLELUIAH!

Il me reste 1/2 heure pour terminer ma partie de belotte si je m'endors tout de suite...Je fais tout pour me rendormir....sauf que....ben il est 6h30, l'heure où les avions de Zaventem survolent le quartier...et voilà, plus moyen de me rendormir.
Et quelques heures plus tard, ce ne sont pas 2 parents, mais 2 zombies qui déposent leur bébé (en pleine forme, celui-là) à la crèche...

Sunday, September 04, 2005

Thursday, September 01, 2005

Friday, July 01, 2005

Mes débuts en tant que maman au chômage

Si j’avais su comment ma journée se passerait, je crois que jamais de ma vie je ne me serais levée ce matin….mais je n’avais pas tellement le choix.

La mission du jour était d’accomplir les démarches pour m’inscrire au chômage, à savoir à l’orbem (l’Office Régional Bruxellois pour l’emploi) et à la capac (caisse de paiement).

Mission de prime abord facile à accomplir. A en lire les indications sur le site web : on se rend chez eux avec les papiers requis et on en ressort avec une jolie carte bleue qu’il faut présenter 2 fois par mois à la commune. Bref, rien de plus simple, d’autant plus que l’orbem, on peut s’y inscrire par internet, ce que je me suis empressée de faire.

Le reste de la journée ne fut que succession de petits détails qui ont fait de ma journée un cauchemar…

La première étape de mon périple était de me rendre à la « B.S », mes anciens employeurs, afin d’y retirer le fameux formulaire C4 qu’on m’avait promis depuis qq jours…et qui, comme d’habitude, n’était pas prêt à temps.

J . me propose donc gentiment de nous conduire, le Cracoucas et moi : plus vite on sera à la « B.S. », plus vite on sera à la Capac et plus vite on sera rentrés.

Me voilà donc avec Monsieur Cracoucas à 9h15 à la Bibliothèque, juste à temps puisqu’il commence à pleuvioter. Je gare la poussette dans un coin, j’attrape le Cracoucas sous le bras et je grimpe les escaliers pour aller voir «Mme M. » , la comptable, qui détient le précieux sésame.
Pas de chance, pas de Mme. M. Bon….sa stagiaire Mlle. S. n’est pas là non plus. J’attends un peu, j’en profite pour parler à mes ex-collègues (ben oui, ça fait 3 jours que je ne les ai plus vus…). J’appelle la Capac qui me dit de venir m’inscrire même sans C4, on verra plus tard.
Et voilà que Mlle. S arrive…mais ne sait absolument pas de quoi je parle. Je m’énerve un peu, exige que l’on m’envoie le document le plus rapidement possible par coursier ….et je m’apprête à partir.

Ben non, pas de chance, ça y est, c’est le déluge. Mais quand je dis le déluge, je veux dire la pluie qui tombe comme une pluie tropicale dans la jungle, on voit à peine à 100 m et absolument IMPOSSIBLE de faire 2 m là-dessous.

Comme il faisait beau en partant, je ne suis vêtue que d’un gilet léger. Le Cracoucas, quand a lui, a un t-shirt à manches longues et un manteau…mais pas de plastique pour sa poussette. Bref, impossible de quitter la « B.S. »…

J’attends que ça passe, sauf que ça ne passe pas. Là-dessus, une gentille ex-collègue dont la voiture est (illégalement) garée devant la porte, me propose de me conduire au métro. Génial. D’ici à ce que j’arrive à la station près de la capac, c’est sûr, la pluie aura cessé. Ma collègue me tend un petit sac poubelle au moment où je sors de la voiture, on ne sait jamais, ça peut servir.

Bref, je fonce dans le métro et j’en profite pour téléphoner à ma copine Garance pour me plaindre déjà de ce qui est arrivé : déluge, pas de C4, etc. Tant et si bien que je rate ma correspondance. Pas trop grave, si je sors à l’arrêt d’après, je peux attraper un tram qui me rapprochera de la capac. Je sors donc du métro. Du moins j’essaie, non sans mal : barrières trop petites pour la poussette, pliage de poussette, on passe, dépliage de poussette, escalator en panne, pliage de poussette, on monte, dépliage de poussette, arrivée dans le tram, pliage de poussette, on entre, dépliage de poussette. Bon. Je sors du tram sous la pluie qui n’a absolument pas cessé, j’emballe donc le Cracoucas dans le sac poubelle. Et là faut que je vous explique une chose.

Le quartier où se situe la capac, derrière la gare du nord de Bruxelles est réputé pour ses péripatéticiennes en vitrine. Oui, de la même manière que l’on fait du lèche vitrine avant d’acheter des chaussures, ben là de gros dégueulasses font leur lèche vitrine de prostituée. Charmant. Et pathétique à un point qui me donne toujours un peu envie de pleurer. Ce quartier, je le connais vaguement : lorsque j’étais étudiante, mes copines les plus fauchées trouvaient des chambres très bon marché dans le coin – lorsque nous étions invités à boire un verre, elles nous indiquaient le chemin : « 3e pute à droite, puis c’est la 2e maison après le néon bleu ». Bref, comme je l’ai dit, très triste.

Je me perds donc dans le dédale des rues, trempée par la pluie, emmenant mon fils de 9 mois sous un sac poubelle, voir les putes.

Heureusement, J. m’avait prêté son plan de Bruxelles et je trouve rapidement la Capac. : vieux bâtiment des années 60 qui a excessivement mal vieilli. L’intérieur est placardé d’affiches : « veuillez ramener vos cartes au bureau D, couloir 3, 3e sous sol, 1e à droite, porte bleue. », « nous vous signalons que les porteurs du formulaire A358 sont conviés uniquement les mardis des mois en ‘r’ lorsque ça tombe un jour impair » …etc. Tout, sauf des indications sur ce que moi pauvre petite bourge protégée (et un peu secouée par le trajet jusqu’à la capac) a à faire pour m’inscrire. Pas grave, je suis débrouillarde, me dis-je. Je regarde un peu les gens et les affiches (pas facile, j’ai cassé mes lunettes il y a une semaine, impossible de paraître discrète dans ces cas-là). Je trouve une salle où tout le monde a l’air d’attendre son tour devant des guichets. Parfait, c’est là que je devais être. Bon, où sont les tickets ? Voilà la machine. Ah, sauf que dessus, il y a écrit « machine en panne, veuillez vous adresser au guichet à l’extrême droite ». Un coup d’œil vers le guichet : il y a 5 personnes devant. Bon, je me mets dans la queue. 10 minutes plus tard, rien n’a bougé. Et là, je vois 2 filles, visiblement des habituées, qui se dirigent sans hésiter vers le guichet voisin, fermé (donc celui AVANT celui à l’extrême droite) sur lequel est posé de manière peu évidente un rouleau de tickets. Ah bon, c’était là ! Bon je prends mon ticket, les 3 types derrière moi (des bleus, comme moi) avaient apparemment fait la même erreur…ça va, je ne suis pas la seule. Mon ticket porte le numéro D36. Je jette un coup d’œil à la machine qui affiche quel numéro est le suivant à être appelé…..HORREUR ! C’est le numéro 57 ! Ce qui veut dire qu’ils n’ont même pas encore commencé la série D. Mais alors le numéro 57 de quelle série ? A, B, C ? Et puis, 57, oui, mais sur combien ? 100 ? 150 ? 1000 ?

Les larmes commencent doucement à monter. Il est 10h30. Le Cracoucas ne va pas passer la journée ici, je ne peux pas repartir et revenir dans l’après-midi, je n’ai personne pour me garder Monsieur Cracouc si je reviens demain seule, et puis demain, ce n’est ouvert que le matin, je ne suis pas sûre de pouvoir passer….et j’ai 2 jours pour m’inscrire. C’est la loi.

Bon…première chose, je vais trouver un coin sympa où attendre. Comme j’ai laissé les roues de la poussette à l’entrée (ah oui, parce que la capac, en plus, c’est pas fait pour les personnes à mobilité réduite, hein, c’est bourré d’escaliers) je décide d’aller les rechercher avant qu’un malotru ne me les vole. Le Cracoucas dans son cosy dans une main, je plie les roues de l’autre, retenant toujours mes larmes….quand j’entends derrière moi, une voix étonnée : « Anne-So ? » Je me retourne….et je tombe dans les bras de Raphaël…ben et là, les larmes ne s’arrêtent plus : « je sais pas où je dois aller, j’ai même pas mon C4, j’ai le numéro 36, je comprends rien, dans une heure, le Cracoucas va hurler de faim, je suis trempée, chargée comme un baudet, je comprends rien etc etc etc ».

Raf, ben ça le fait sourire, parce qu’il est déjà passé par là…et il s’est déjà retrouvé dans le même état. Mais lui, c’est un pro de la capac apparemment et du coup, il devient mon coach capac. Déjà, il m’annonce que je suis au mauvais endroit : les lettres K-Z, c’est à l’étage. Ah bon ? C’est indiqué où ? Nulle part. OK. Lui, il le sait pour avoir faire la queue pendant 1h la première fois avant de s’en apercevoir. Et encore, les gens de la capac ne lui ont rien dit, il a du se renseigner auprès des gens qui attendent autour.

Bon, comme je dois me rendre à l’étage (poussette et tout le tralala aussi), il y va à ma place, voir où ça en est pour qu’on décide ce qu’on peut faire.
Moi, de mon côté, je prends mon GSM et j’appelle J. pour lui demander le numéro de la Capac, pour les appeler, pour savoir si quand j’aurai enfin mon C4, je devrai me RE-présenter là bas, ou s’il suffira que je leur envoie ledit C4 – oui, parce que je ne compte pas refaire la queue là, hein ! Et puis par téléphone, j’aurai plus vite une réponse que si j’allais au guichet « info », devant lequel 25 personnes attendent.
Pas de chance, il est 11h et plus personne ne répond.

Entre temps, Raf redescend et m’annonce qu’ils viennent de commencer la série A des tickets…et qu’il m’a pris un ticket : B1. Avec un peu de chance, je passerai la semaine prochaine…bon soyons optimistes, peut être que vers 17h, j’ai mes chances…S’ils restent ouverts jusque là.
« Ah, mais attends…je suis venu ce matin prendre un ticket à 9h30, c’est le A52 et finalement, je n’en ai pas eu besoin, tu peux le prendre » me dit Raf.
Cool, juste une cinquantaine de numéros….je n’en ai que pour quelques heures.
Raf me propose alors de nous reconduire à la « B.S. », voir si Mme. M. est arrivée. On fonce donc vers mon ancien bureau. Une chance : Mme. M. n’est pas là, mais Mlle S. l’a appelée entre temps et peut donc me donner le fameux C4.

Comme on a encore beaucoup de temps devant nous, j’invite Raf à déjeuner chez Exki. Le Cracoucas en profite pour faire son charme à Raf et tous les gens qui passent. Adorable ! Il déjeune proprement, joue avec son jeu, goûte un peu de yaourt à la vanille…bref, je crois qu’il a compris qu’aujourd’hui, fallait se tenir à carreaux…

Après cet intermède fort sympathique, on repart, direction….ben la capac, tiens. Petit tour parmi les putes pour trouver une place de parking. On voit plein d’hommes de bonne famille qui visiblement terminent leur pause déjeuner.

1e étage : ils en sont au numéro 19. En 1h30, 19 personnes ont été servies. Bon, ben j’ai le temps alors.

Un haut-parleur nous annonce alors que vu le nombre des personnes présentes, ils ne serviront que les personnes munies d’un ticket de la série A. Une chance donc que Raf m’ait filé son ticket A52 qu’il a eu à 9h30 du mat…parce qu’avec mon B1 de 11h, je pouvais revenir le lendemain.

Raf doit repartir. Il a déjà perdu la moitié de la journée à cause de moi, je ne vais pas le garder en otage plus longtemps. Vite avant de la laisser filer, je lui demande de me garder le Cracoucas pour que j’aille faire pipi….pas si simple. D’abord, il me dit que je dois aller demander une clé au guichet info. Ca tombe bien, il n’y a qu’une dame à ce guichet . Enfin, la dame, visiblement, elle a besoin de beaucoup beaucoup beaucoup d’infos, puisqu’elle y reste ¼ d’heure. Arrive mon tour. Je m’approche du guichet, j’ouvre la bouche et la dame de l’autre côté du guichet m’interromp : « vous avez votre ticket ? ».. .
Moi : « euh, non, je ne savais pas qu’il fallait un ticket pour le guichet info »
La femme : « on ne sert que les gens qui ont un ticket »
Moi : « oui, mais…. »
La femme (m’interromp encore, je déteste ça) : « pas de ticket, pas d’info »
Moi « mais…. »
La femme : « je ne veux rien savoir »
Moi (qui commence tout doucement à m’énerver) : « comment ça, vous voulez vraiment que je prenne un ticket pour vous demander où je peux faire pipi ??? »
J’ai dû le dire un peu fort parce que les gens autour se sont retournés et je me suis sentie rougir….
La femme « c’est au sous-sol »

Je fonce au sous-sol laissant Monsieur Cracoucas et mon sac sous l’œil vigilant de Raf.

Au sous-sol, il y a aussi beaucoup de guichets, 5 ou 6 portes avec un signe « entrée interdite »….et c’est tout, pas de toilettes. Je demande autour de moi, personne n’est au courant. Je monte au rez de chaussée (on sait jamais)…et là, en effet, je tombe sur une femme qui est en train d’ouvrir des toilettes avec une clé. Je lui demande donc si je peux aussi profiter de sa clé. Elle me dit d’un air gêné qu’elle me laissera la clé et que je n’aurai qu’à la ramener parce qu’elle est pressée…puis elle se souvient que pour avoir la clé des toilettes, elle a dû laisser sa carte d’identité…Et elle préférerait donc que j’aille la demander moi-même après.

Enfin, ce qui voudrait dire que je devrais remonter au 1e, prendre ma carte d’identité, aller au sous-sol, prendre un ticket spécial « guichet info sous sol », faire la queue en attendant mon tour, troquer ma carte d’identité contre une clé, monter faire pipi, redescendre, reprendre un ticket, refaire la queue, rendre la clé et reprendre ma carte d’identité, et remonter au 1e.

N’importe quoi, d’autant plus que je monopolise Raf depuis 10h30 du mat, je vais aller le libérer. Je remonte donc, la vessie prête à exploser.

Bref, Raf s’en va, (j’ai un peu les larmes aux yeux à ce moment-là…je me sens tout à coup très très seule)
Le Cracoucas, qui jusqu’à présent était adorable, commence tout doucement à s’impatienter….compréhensible, le pauvre, ça fait depuis 9h ce matin, qu’il est sage comme une image.
Je le sors de sa poussette, il râle, je le remets, il râle, je le ressors, il râle, je l’assieds sur un banc, il se met debout et commence à bouffer le dossier du banc, je l’enlève du banc, il râle. Etc.

Enfin, tout ce petit manège a l’avantage de faire passer le temps et à peine 1h après le départ de Raf, voilà que c’est mon tour de passer.

Youpi !!! champagne ! J’ai bien envie de danser mais j’ai trop peur qu’on me vole ma place. Pas grave, le Cracoucas a dû comprendre puisqu’il se met à chanter pendant qu’on fonce au guichet. Tant et si bien que je n’entends pas tellement ce que me dit la femme de l’autre côté…et que je n’arrête pas de lui demander de répéter.

Elle m’annonce que le motif de mon C4 n’est pas suffisant : licenciement, oui mais pourquoi ? D’autre part, il me faut un document de Partena attestant que j’ai été en congé de maternité l’année dernière. Pendant un moment, j’ai peur qu’elle me renvoie chez moi jusqu’à ce que j’ai tous les documents requis. Mais non, elle me demande simplement de les envoyer dans les 2 mois. M’annonce que je dois dès demain matin aller pointer à la commune d’Etterbeek, m’explique en gros comment tout fonctionne…et me voilà prête à quitter ce maudit endroit.

Dépliage de poussette, on redescend, je m’arrête pour rhabiller un peu le Cracoucas afin d’affronter la pluie, j’en profite pour appeler J….et je refonds en larmes. Et là, impossible de m’arrêter. Et me voilà, sous la pluie, sous les fenêtres des prostituées en train de pousser ma poussette dans une rue drôlement en pente, les larmes me coulant le long des joues. Un vrai bébé, quoi.
J’appelle Séverine qui me console (c’est à ça que ça sert, les grandes sœurs, parfois)

Tram, pliage de poussette, rue, dépliage de poussette, métro avec escalator cassé, pliage de poussette, re-dépliage de poussette, contrôleurs de métro qui me laissent passer…encore un ou 2 pliage/dépliage bref…trajet sans encombre.

Et le Cracoucas dort comme un ange. Parfait, celui-là….

Le lendemain, pointage à la Commune. Les hommes sont convoqués le matin et les femmes l’après-midi, dans le sous-sol de la commune, que je connais puisque c’est là que se trouve le registre des étrangers – souvenez vous il y a 4 ans lorsque j’ai tenté de me domicilier dans cette commune. A Etterbeek, on cache les parias dans les sous-sols : étrangers et chômeurs, même combat….

Juste 2 constats à propos du pointage :
- Les hommes sont séparés des femmes. Pourquoi ? Ont-ils peur qu’un homme chômeur rencontre une femme chômeuse, qu’ils se mettent ensemble et fabriquent plein de petits chômeurs ?

- Alors que les hommes sont convoqués le matin, les femmes, elles doivent pointer l’après-midi. Logique, puisque ce sont, à priori, les femmes qui s’occupent des enfants et d’aller les chercher à l’école. C’est donc normal qu’on les convoque justement à l’heure de sortie des écoles….

Wednesday, June 15, 2005

Comment ne pas vexer ses beaux-parents tout en ayant le plus beau bébé de la famille

La cousine de J. se marie au mois de juillet. Présentation officielle du Cracoucas à la famille élargie, qui n'a pas encore eu l'occasion de le rencontrer. J'avais trouvé, lors des '4J' de l'Inno
un ravissant ensemble en lin : chemise blanc cassé et petit pantalon gris-vert. RA-VIS-SANT !
Et le tout, pour la modique somme de 10€. Une aubaine !

Ravie de mon achat (effectué au mois d'avril), je sors régulièrement l'ensemble de la commode pour le regarder, en me félicitant d'avoir, certainement, le plus beau bébé à ce mariage (précisons que le bébé est déjà excessivement adorable, mais que l'ensemble ne fera que parfaire le tableau).

Bref. Il ne reste plus qu'à attendre le jour-J….ou du moins c'est ce que je pensais.

Voilà qu'il y a quelques semaines, ma belle-mère et son conjoint (le Coq - longue histoire, ne me demandez pas) arrivent chez nous avec une énoooorme boite Baby Dior…Me sang ne fait qu'un tour…une belle boite comme ça…ça ne peut que signifier le début des emmerdes.

Et de fait, on me tend la boite, je l'ouvre et j'en sors un affreux ensemble : un pantalon avec veste assortie vert d'eau en matière un peu brillante, un t-shirt qui serait pas mal s'il n'y avait pas écrit
DIOR en grand dessus et des chaussettes 'diordiordiordiordior'. Moche, quoi. Enfin surtout pas mon genre du tout du tout.


Bon bon bon… je fais un grand sourire parce que je suis polie 'oh, mais fallait paaaaaas ! Comme c'est gentil!....'
Et ma BM de me répondre : « C'est pour le mariage de Caroline »
Ma tête…. Enfin, je me ressaisis…puis je prépare le terrain : « Ah oui. Oh ! j'espère que ça va lui aller ! Ce sera peut être un peu grand nan ??? »
Tout ça sous la muetterie parfaite de J. qui ne fait rien pour me sauver bien sûr.

Fin de l'épisode 1.

Episode 2 : faut savoir qu'entre temps, J. et moi avions convenu qu'il appellerait sa mère pour lui dire que sur le coup, il n'avait pas voulu les vexer (surtout que c'est le Coq qui est allé à Paris acheter cette ravissante horreur) mais qu'on a déjà prévu un ensemble joli comme tout et que le Cracoucas sera le plus beau et tout et tout.

Enfin…ça c'était dans la théorie, parce que dans la pratique, ça fait un mois que J. a promis de le faire…et pourtant sa mère n'est toujours pas au courant.

Venons-en donc à l'épisode 2 de cette malheureuse affaire.
Samedi dernier, nous étions à Uccle (quartier de ma BM) et j'en ai profité pour m'acheter une jupe et un gilet, parfaits pour le mariage. On rejoint ensuite ma BM et le Coq à leur petit salon de Thé du samedi, puisqu'on est dans le coin.
En arrivant, j'annonce que j'ai acheté une tenue pour le mariage de Caro.
Ma BM et le Coq me dévisagent : « Euh….une tenue….pour toi ? »
Tiens…J. n'a pas dû leur parler de l'ensemble Dior que le Cracoucas ne mettra PAS.
Plus tard, ma BM nous prend à part et nous demande si on compte bien mettre au Cracoucas leur magnifique ensemble Dior.
J. commence : « ben, c'est à dire qu'on avait déjà prévu quelque chose… ». Voyant le visage de ma BM se décomposer, lâchement, j'interviens : « Mais bon, on n'a pas encore décidé. Je vais essayer l'ensemble Dior au Cracouas»
Voilà. On est refaits…
Soit on les vexe à vie mais j'ai le plus beau bébé du monde, soit on se plie à leurs désirs et c'est la première et la dernière fois que la famille de J. voit le Cracoucas (et moi par la même occasion), parce que jamais de ma vie je n'oserai me remontrer devant eux après.

L'épisode 3 sort le 2 juillet.

Mais pas bêtes….on a bien réfléchi et on a mis au point notre scénario. Infaillible, le scénario. Le voici :
On habille le Cracoucas avec son ensemble Baby Dior (comme ça, il sera froissé comme s'il avait été porté). On l'asperge avec son bib du matin. Et puis en arrivant sur place, on annonce que le Cracoucas a vomi/régurgité dans la voiture et qu'en maman prévoyante, j'ai justement prévu un RAVISSANT petit ensemble de rechange : un pantalon gris-vert et une chemise blanc cassé…
On a d'abord pensé à secouer beaucoup le Cracoucas après son bib pour qu'il régurgite pour de bon. Sauf que Monsieur a l'art de ne pas faire ça au bon moment et à tous les coups, il aurait régurgité alors qu'on l'avait déjà changé.

…il va falloir jouer finement…mais ça doit être possible, non ?

Friday, March 04, 2005

Réflexions sur l'égalité des sexes

A l’heure où l’on parle de plus en plus dans les médias de l’égalité entre les hommes et les femmes – et notamment à quelque jour de la journée internationale de la femme, force est de constater que si ce principe est désormais de mieux en mieux ancré dans l’esprit des gens, nous sommes loin encore de la réalité dans la pratique.

Observons pour illustrer ce propos la journée-type d’une jeune famille (avec un enfant de 5 mois - ça pue le vécu)

6h45, le réveil sonne. La maman se lève et après un petit détour par les toilettes où, encore ensommeillée elle manque de se prendre la porte, va réveiller son bébé pour le nourrir.
Pendant ce temps, le papa dort.

7h, La maman pose le bébé avec un jouet dans la main, toujours aussi peu réveillée fait des geste quasi automatiques : mettre la machine à café en route, sortir le chat et allumer la douche. Un passage rapide sous la douche histoire de se réveiller un peu, une tasse de café avalée en 4e vitesse et elle s’habille rapidement.
Pendant ce temps, le papa dort.

7h30, la maman va rechercher le bébé qui pleurniche depuis 10mn – mais qui n’est quand même pas parvenu à réveiller son père malgré tout le boucan. Elle change le bébé, l’habille, lui fait sa toilette, mustela, sérum physiologique, etc. joue un petit peu avec lui
Pendant ce temps, le papa dort.

8h, la maman prépare son sac, le sac du bébé, emmitouffle le bébé dans sa combinaison-écharpe-bonnet-mouffles, met son manteau et est prête à partir à 8h15.
Pendans ce temps, le papa, miraculeusement, a émergé et est prêt à partir.

Tout le monde fonce à la crèche, quelques minutes pour expliquer à la puericultrice que le bébé a bien dormi, bu tout son bib, un dernier bisou au bébé, quelques recommandations (il est un peu enrhumé – il est grognon – il sort une dent – et j’en passe) et hop, on file au bureau.

Pendant toute la matinée, malgré les urgences au bureau, la maman gardera en tête (tout en faisant consciencieusement son boulot) qu’il ne faut pas oublier d’appeler le pédiatre/la baby-sitter/l’ostéopathe (au choix).

A midi, elle foncera à la pharma racheter du lait et du mytosil, et se dépêchera de retourner à son bureau pour passer les coups de fil (au pédiatre/la baby-sitter/l’ostéo etc) en avalant une salade devant son ordi.

Elle tentera pendant l’après-midi de terminer à temps tout son boulot et de faire en sorte que l’éventuelle réunion qui vient s’intercaler en fin de journée termine à temps pour qu’elle puisse courir à la crèche.

A 18h, réunion ou pas, elle devra avoir terminé son boulot, passé tous les messages à son collègue qu’elle laisse derrière elle, et, armée de son sac de la pharmacie, elle foncera à la crèche avant sa fermeture.

Après être passée à la crèche, la maman doit encore filer au supermarché chercher quelque chose à manger. Elle se dépêche parce qu’à cette heure-là, ça grouille de gens qui sortent du boulot et de vieux qui se sentent seuls et qui arpentent les rayons du supermarché en poussant doucement leur caddie, dans le seul but, semblerait-il, de faire râler les pauvres mamans pressées. Et à cette heure-là, le bébé fatigué et qui commence à avoir faim, commence à se tortiller dans tous les sens en chouinant.

A 18h30, elle arrive enfin à la maison. Le papa rentre en même temps.

18h30, la maman fait couler le bain d’une main, le bébé ne voulant plus quitter ses parents après une journée à la crèche.
Pendant ce temps, le papa vérifie ses emails.

19h, après avoir lavé, seché, habillé, cajolé son bébé, la maman, toujours d’un bras, prépare le biberon et le donne au bébé.
Pendant ce temps, le papa – après s’être inquiété de ce qu’il y avait pour le diner – fait chauffer la soupe.

19h15, la maman joue encore un peu avec le bébé.
Pendant ce temps, le papa boit sa soupe.

19h30, Grand moment : le papa prend le bébé pour jouer avec lui.
Pendant ce temps, la maman boit sa soupe froide.

20h, la maman déclare qu’il est l’heure que le bébé aille dormir.
Le papa tend alors le bébé à la maman…
La maman va changer le bébé, le prépare pour le lit, lui fait un calin.
Le papa vient faire un bisou au bébé.

20h15, la maman fait la vaisselle en écoutant d’une oreille les nouvelles et de l’autre le babyphone. Elle interromp le nettoyage des biberons quand le bébé pleure pour aller le calmer.
Pendant ce temps, le papa regarde les nouvelles.

20h30, la maman décide de vite aller se laver les cheveux histoire de ne pas avoir l’air trop horrible le lendemain au bureau.
Pendant ce temps, le papa qui voulait regarder un DVD, rale.

21h, la maman lance une machine, amène le linge propre devant la télé, prépare le fer à repasser.
Pendant ce temps, le papa allume le DVD

22h30, DVD terminé, pile de linge repassée, la maman va vider la machine, en lance vite une autre, va checker ses mails, range un peu le salon et la salle à manger, prépare sa salade pour le lendemain, prépare ses habits pour le lendemain et ceux du bébé.
Pendant ce temps, le papa joue à la play station

23h, va consoler son bébé qui s’est réveillé, se met en pyjama, se prépare à aller se coucher.
Pendant ce temps, le papa crie sur un troll qu’il n’arrive pas à tuer.

23h30, la maman se couche, prend son livre, l’ouvre, se ravise, pose le livre, éteind la lumière et s’endort.
Pendant ce temps, le papa allume la lumière se couche, lit, se retourne, continue à lire décide enfin d’éteindre, s’endort et se met à ronfller.

24h, le papa, le bébé (et le chat) dorment
Pendant ce temps, la maman, réveillée par les ronflements, est assise dans le lit, dans le noir à songer à tout ce qu’elle aura à faire le lendemain.

Et je ne parle là que des mamans qui travaillent. Je n’en pense pas moins des mamans à la maison qui passent leurs journées conduire les aînés à l’école, rentrer et jongler entre le ménage et les pleurs du bébé, passer le mercredi à faire le taxi entre la danse, l’escrime et le solfège, courir d’un enfant à l’autre pour aider aux devoirs tout en remuant de temps en temps le diner qui mijote, et j’en passe et j’en passe et j’en passe.

Moi je vous dis, la journée de la femme à mon avis, ça ne devrait pas être que le 8 mars...ça devrait être tous les jours

Friday, February 25, 2005

Ce qui devait arriver arriva

Bon, j’aurais pu m’en douter, à force de me vanter que le Cracoucas avait une santé de fer, loi de Murphy oblige, fallait bien qu’il tombe malade à un moment . Enfin, on ne va pas se plaindre, il aura tenu presque 8 semaines à la crèche, soit 38 jours complet au milieu des microbes, virus et autres saletés qui traînent dans ces endroits de débauche.

Enfin, reprenons depuis le début, mercredi soir, en allant chercher le Cracoucas, j’apprends à la crèche que les conditions d’admission dépendent de la quantité et de la qualité des excréments de mon fils . Eh oui, à partir du moment où le bébé fait « 2 selles liquides », il est interdit de séjour jusqu’à retour à la normale. Or, il s’avère que ce soir-là Monsieur Cracoucas remplit les critères…et sera donc persona non grata jusqu’à ce qu’il obtienne un sésame du grand manitou, j’ai cité, le pédiatre.

Le Cracoucas n’ayant pas de fièvre, les puer n’avaient pas jugé utile de me prévenir avant que je ne vienne pour le récupérer, mais bon, si elles avaient pensé à me prévenir, j'aurais au moins pu préparer ma journée du lendemain . Me voilà donc à 18h30, dans la rue, bébé assoupi dans son cosy dans une main, téléphone portable dans l’autre, à essayer d’organiser les jours à venir…


Première étape, appeler le pédiatre qui m’explique ce que je dois faire dans l’immédiat et qui me convoque le lendemain à 10h…il n’est pas libre plus tôt. Ensuite, mon patron – là, je dramatise un peu pour qu’il m’accorde un peu de sympathie : « ça ne va pas du toooouuuuuut ! mon bébé est malaaaaaade ! Je l’emmène chez le pédiatre demain matin, et je cherche un mode de garde, je ne sais vraiment pas à quelle heure je pourrai arriver !!!». Bon, pas le choix, le chef accepte mon absence (à condition que je greffe mon portable sur la main)…bon bon bon …

Etape suivante : trouver le moyen d’arriver chez le péd le lendemain, J. étant en tournage toute la journée en dehors de Bruxelles et avec la voiture…quelques coups de fil et on trouve un copain prêt à nous conduire…autres coups de fil et la grand-mère/messie déplace quelques rendez-vous pour garder le Cracoucas le lendemain après-midi…à condition qu’elle ait accès à l’ordi pour pouvoir quand même un peu travailler. Re-coup de fil au bureau, on exagère encore un peu : « bon, j’ai ENFIN réussi à trouver une baby sitter pour demain après midi, je vais donc ESSAYER de venir au bureau l’après-midi ».

Le lendemain, donc, visite chez le ped. Le copain-chauffeur, qui nous attend dans la salle d’attente est persuadé qu’on a pendu le Cracoucas par les pieds et qu’on s’amuse avec des instruments de torture. Et pour cause, le Cracoucas HURLE d’un bout à l’autre de l’auscultation…et pourtant, à part le tâter, le peser et lui regarder les oreilles, le nez, la bouche, le pédiatre ne fait rien de spectaculaire ni traumatisant. D’ailleurs, ce bébé qui hurle sur sa table d’auscultation est le même bébé qui faisait des grands sourires au même endroit, il y a à peine 1 semaine, alors qu’on lui piquait les fesses…allez comprendre.

Verdict : Monsieur Cracouc est mis au régime carottes/pommes pour quelques jours avec qq médicaments. Et interdit de crèche jusqu’à lundi.

On rentre, je file à la pharma, la grand-mère arrive, je cours au boulot, je prends congé pour le lendemain (vendredi) après-midi et je trouve une copine pour me le garder le matin (sont quand même cools, nos copains…).

Bref, j’ai la situation bien en main ….là où j’ai l’impression de m’être fait avoir, c’est que ce matin, en se réveillant, on a trouvé un Cracoucas en pleine forme qui chantait tranquillement à sa souris en peluche, en attendant qu’on vienne le chercher. Il a été adorable toute la journée….et quand je lui ai dit « tu nous a bien eus, en fait tu n’es pas du tout malade, tu voulais juste voir à quel point on allait se mobiliser pour toi ? », il a levé la tête, m’a regardée, m’a adressé un sourire angélique …et moi….ben j’ai fondu bien sûr

Monday, January 31, 2005

La honte puissance 100000 ou "un string à la crèche"

Bon alors, dans ma vie où j'essaie d'être un peu parfaite, il faut que je sois entre autres une maman parfaite, ce qui n'est déjà pas gagné aux yeux des puéricultrices de la crèche puisqu'elles me font souvent des allusions selon lesquelles mon fils n'est pas assez nourri,couvert etc.

Bref, moi, je continue mes efforts, tous les matins, je lui prépare son sac pour la journée, je garde les bodies troués pour la nuit comme ça il est impeccable à la crèche, et tous les soirs, je fais "Chicken Run" pour être à temps à la crèche. Et je me la joue quand même vachement maman distinguée avec ses habits de bureau qui va déposer son fils à la crèche. Fière comme un paon.

Hier, matin, comme tous les matins, j'étais en train de nous préparer, café dans une main, bébé dans l'autre bras, un chat affamé dans les jambes, à courir partout dans l'appart pour retrouver un chaussette, mon GSM et une tartine entamée, en criant au papa endormi "J., lève toi, on est enretard!"...Je m'aperçois qu'il pleuviote dehors et je me dis que le soir, si c'est moi qui vais chercher le Cracoucas, il faudrait peut être bien que je lui prépare un bonnet et une écharpe pour qu'il puisseaffronter les intempéries dans sa poussette.Je fonce au panier à linge, attrappe le bonnet et l'écharpe, les fourre en 4e vitesse dans le sac du Cracoucas, termine de me préparer,entre-temps, J. s'est enfin levé, lavé, habillé et on fonce à la voiture pour déposer le Cracoucas.
Comme tous les jours. Normal.

C'est le soir que j'ai fait l'expérience d'avoir tellement honte que même mes oreilles sont bouillantes, je ne connaissais pas avant...Et pourtant, j'arrive relativement souvent à me taper la honte.

Bref, le soir, J. termine plus tôt que moi et récupère le Cracoucas. Je les rejoins, on rentre, bain, diner, dodo pour le Cracoucas...et moi, je commence à ranger. Puis avant de me coucher, je me souviens que j'ai retrouvé le Cracoucas ce soir avec un autre pull que celui qu'il portait le matin. Or, les puericultrices ont la fâcheuse habitude de changer intégralement le Cracoucas dès qu'il bavouille un tout petit peu et surtout, de mettre à tremper ses habits puis de me les mettre dans un sac en plastique comme ça, si je les oublie dans le sac à langer, le lendemain, je retrouve des habits moisis. Sympa.

Je décide donc d'aller chercher le pull dans le sac à langer. J'ouvre le sac: pas de sac en plastique dedans...et encore moins son pull. Bon il doit être à la crèche, pas grave. Je fouille un peu, je sors un bonnet...une écharpe........................
et......................................................................................un STRING! Mon string! à moi! Et attention, pas n'importe quel string. Pas un beau. Un vieux truc de chez H&M, à l'origine blanc mais devenu gris à force de lavages, même poilu tellement il est usé. Le string que même quand je passe une semaine toute seule, je n'ose même pas le mettre...d'ailleurs, ça fait belle lurette que je ne le mets plus(trop peur qu'il m'arrive quelque chose dans la rue et que les ambulanciers piquent un fou-rire en voyant ma culotte). Je ne sais paspourquoi je ne l'ai jamais jeté ce string...mais bref, il était là, dans le sac à langer du Cracoucas que les puericultrices ont tout le loisir d'ouvrir dans la journée pour y mettre les affaires du Cracoucas.

Je vous jure, jamais de ma vie je me suis sentie rougir comme ça. Un véritable Marcellin Caillou. Je devais être violette. Et vous n'imaginez pas ma tronche ce matin devant la puericultrice en allant déposer le Cracouc...


Je vais me cacher sous un rocher.